Tinco Lycklama |
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Beetsterzwaag 9 juillet 1837 Cannes 7 décembre 1900 |
Le baron Lycklama en tenue orientale
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Les années d’apprentissage à Alger du baron Tinco Lycklama, grand voyageur et mécène du musée de La Castre à Cannes.
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Deux événements conjoints , le 8 juillet 2017 à Cannes : l’inauguration de la collection orientaliste itinérante du fameux baron et les 140 ans du musée de La Castre, en présence de David Lisnard, maire de la ville, de Marie-Luce Véran, conservatrice du musée et du vice-consul des Pays- Bas. Tinco Martinus Lycklama était, en effet, né en 1837, aux Pays-Bas, à Opsterland, petite ville de la Frise, d’une famille noble, enrichie dans l’extraction et l’exploitation de la tourbe. De 1866 à 1868, le baron voyagea : par le canal de Suez, récemment ouvert, il atteignit l’Egypte, puis alla en Syrie, en Mésopotamie et ce qui s’appelait alors la Terre-Sainte avant de faire un long périple en Perse et au Caucase. D’où l’intitulé de l’exposition : « Le fabuleux voyage du chevalier Lycklama en Orient ». Sur les murs, tableaux, gravures, daguerréotypes, lithographies et photographies ; dans les vitrines, statuettes antiques, objets précieux ou familiers, du chibouck au poignard damasquiné et aux sabres. Des livres rares dont un Coran enluminé de 1855 et des livres de travail sur les civilisations visitées, dont ceux de Xavier Marmier : Les Pays lointains ou Lettres d’Algérie. Car Lycklama n’était pas un voyageur dilettante, trompant son spleen dans ses expéditions. Elles étaient organisées autour de la recherche et de l’investigations de sites archéologiques. Il avait étudié sérieusement l’arabe à l’Ecole des Langues Orientales de Paris (aujourd’hui l’Inalco) et séjourné à deux reprises à Alger pour se perfectionner dans la pratique de la langue. Il avait dû fréquenter à Alger la riche Bibliothèque nationale toute nouvelle et rencontrer des lettrés.
La bibliothèque d’Alger en 1930
Maitre d'école à Alger
Il y eut en Algérie, une époque rêvée de l’orientalisme, évoquée par Louis Bertrand dans son livre Alger (1938 ). Là se croisaient Chassériau, Théophile Gautier, Eugène Fromentin, Delacroix, Claude Labbé, auteur des Fumeurs de kief. Un tableau illustre le goût très sûr du baron : celui de Jules Laurens ( 1825- 1901), élève de Paul Delaroche, qui, accompagné d’un géographe, visita lui aussi Constantinople, la Bulgarie, la Perse dans un grand tour, envoyant ses croquis à l’Illustration et au Tour du Monde. Sa santé ébranlée par ses longs voyages, lebaron s’installa à Cannes, au milieu de ses souvenirs, recevant toute la société qui y hivernait, Anglais, Russes et Parisiens. Il donnait de somptueuses fêtes costumées, ce dont témoignent des tableaux. Il y figurait dans un superbe vêtement oriental comme le fera plus tard Pierre Loti à Rochefort. Reconnaissant à l’égard de la ville qui l’avait si bien accueilli, il lui légua, en 1884 par testament olographe, sa collection qui a formé le fond du musée de La Castre, au Suquet d’où l’on domine la baie jusqu’aux îles de Lérins. Fort heureux d’avoir satisfait ma curiosité je pourrais dire « j’ai vu » , suprême attrait et souvent seule récompense du voyageur. Tinco Lyklama
Inauguration de l’exposition par le Maire de Cannes, Monsieur David Lisnard
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