Jean

Bouchaud

 
 

Saint-Herblain 29 octobre 1891

Nantes 6 mai 1977

 

 

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Jean BOUCHAUD était issu d’une famille d’artistes. Son grand-père, Léon Bouchaud, était peintre et ami de Corot et d’Harpignies. Dans le n° 16 des Cahiers d’Afrique du Nord nous avions évoqué la vie d’Étienne son frère, de sept ans plus que jeune que lui, également artiste peintre, ainsi que deux autres de ses frères, Michel et Pierre.

Né à Saint-Herblain en 1891, berceau de sa famille, il s’inscrit après ses études à l’Académie Julian où il obtiendra un poste de professeur. Lors de voyages en Italie, il étudie et pratique l’aquarelle. Après la première guerre mondiale où il est mobilisé au front, il se présente en 1920 au concours du Prix de Rome, mais subit un échec. Il est néanmoins remarqué par Maurice Denis et Marcel Baschet, éditeur de l’Illustration, qui lui demande de fournir des aquarelles pour les numéros spéciaux de cette revue.

Voyageur dans l’âme, il visite la Tunisie, le Maroc et l’Algérie. Reçu au Prix Abd-el-Tif en 1921, il séjourne durant deux ans à la Villa Médicis d’Alger et est lauréat du Grand Prix artistique de l’Algérie en 1922. Le Maréchal Lyautey lui confie la direction artistique de l’Exposition coloniale de 1931. Il y exécute une grande composition murale, de 1.300m2, synthèse picturale de l’Empire colonial français.

Jean Bouchaud expose au Palais d’été d’Alger. Deux peintures sont remarquées : les présents au nouveau-né et l’écrivain public. Cette dernière est achetée par le sculpteur Landowski.

Durant les années 1924-1925, titulaire d’une bourse, il visite l’Indochine, rejoint le Laos à cheval et s’aventure jusqu’en République de Chine. Il se voit attribuer pour son tableau, laveuses cochinchinoises la Médaille d’Or au Salon des artistes français. En 1932, c’est un grand voyage en Afrique (Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire et Dahomey). La Société des Peintres Orientaliste lui décerne le Prix Charles Cottet en 1937.

A l’Exposition Internationale de New-York en 1939, il réalise une composition monumentale sur le thème du rayonnement français dans le monde. Nommé membre de l’Institut en 1951, il siège au fauteuil qu’avaient occupé David et Ingres. La Société des Beaux-Arts de la France d’outre-mer l’élit comme Président la même année.

Il participe à la décoration du paquebot Normandie en 1935 en créant quatre panneaux pour la salle-à-manger de luxe.

Correspondant de guerre en 1939, il est envoyé spécial de l’Illustration auprès des troupes coloniales dans la région de Fréjus. Il participe aux campagnes d’Alsace et d’Allemagne et est sollicité pour illustrer les souffrances de la France (lithographie de 1945).

De 1957 à 1964 il crée des décorations murales pour le lycée de Fort -de- France et le lycée Claude Monet à Paris.

Jean Bouchaud est décédé à Nantes à l’âge de 86 ans. On a pu le qualifier de peintre coloriste. Il laisse une œuvre remarquable dont les visiteurs du Musée Landowski pourront apprécier la couleur intense, les terre rouges, les tons éclatants.

Odette Goinard

 

 

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