Yvonne Kleiss-Herzig |
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Tizi-Ouzou 1895 Mougins 1968 |
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Douée d’un grand talent de dessinatrice et de peintre, Yvonne Kleiss-Herzig a doté l’Algérie de nombreuses œuvres traduisant sa vision originale et poétique du décor dans lequel elle vivait. |
Sa vie Yvonne Kleiss-Herzig est née le 28 mai 1895 à Tizi-Ouzou. Son père, d’origine suisse avait épousé Victoire Keder, fille d’une famille d’Alsaciens établie en Algérie en 1871. Peintre et caricaturiste, celui-ci était déjà connu dans les milieux algérois. Spécialiste d’art musulman, il pratiquait aussi l’ébénisterie et fabriquait notamment des coffres kabyles. L’enfance d’Yvonne se passe tout d’abord en Kabylie, puis à Alger où elle fait ses études secondaires au Lycée Delacroix, alors appelé « La Ligue ». Elle entre en 1911 à l’École des Beaux-Arts dans l’atelier de Léon Cauvy qui aura sur elle une grande influence. Ayant reçu en 1912 le prix de la Ville d’Alger à l’unanimité du jury, elle obtient la bourse du gouvernement général de l’Algérie qui va lui permettre de poursuivre sa formation à Paris. Ses parents et ses deux sœurs, également douées pour la peinture, s’installent dans la capitale. Yvonne commence à préparer le professorat de dessin, puis y renonce et entre à l’Académie Julian dans l’atelier de Paul-Albert Laurens. La guerre de 1914 vide les écoles. La vie parisienne artistique se ralentit. Yvonne suit les cours d’arts décoratifs du maître Eugène Grasset. Elle passe aussi de longues heures au Jardin des Plantes avec sa sœur Fernande où elle dessine et étudie les plantes et les animaux.
A la fin de la guerre la famille regagne Alger. Yvonne
présente sa première exposition. En 1928, elle obtient une
mention particulière au Salon des Artistes français et reçoit le
Grand Prix artistique de l’Algérie. Elle épouse en 1933 Hans
Kleiss, peintre orientaliste qui travaille à la rénovation de la
sculpture arabo-berbère sur bois. Après une vingtaine d’années
de vie artistique en Algérie, le couple part en 1952 pour le
Maroc où il s’installe dans une petite exploitation, à Sidi-
Slimane près de Meknès, et explore le pays, nouvelle source
d’inspiration pour la peinture.
L’avenir dans ce pays devenant incertain, Yvonne et son
mari rentrent en France et s’installent à Mougins dans les
Alpes-Maritimes. Elle décède le 20 août 1968. Son œuvre
L’œuvre d’Yvonne est considérable et très diversifiée. De
nombreuses randonnées dans la campagne algérienne et dans
le Sud lui ont fourni l’inspiration pour traduire dans des
peintures, à l’eau, à l’huile ou à la gouache, des paysages et
des scènes de la vie rurale pleins de fraîcheur poétique. Elle a
illustré de nombreux livres et revues et a régulièrement
participé à l’illustration de la revue
Algeria
éditée par l’Office
Algérien du Tourisme (OFALAC). Succédant à son père qui
collaborait aux travaux de l’lnstitut Pasteur, elle a travaillé
pendant plusieurs années à une étude sur les scorpions
d’Afrique du Nord. Elle présentait régulièrement ses tableaux
dans des expositions. Citons les principales
:
De 1911 à 1960 elle a participé de façon constante au Salon de la Société des Artistes Algériens et Orientalistes.
En avril 1935, elle a été nommée membre fondateur du
syndicat professionnel des artistes, peintres et Sculpteur
Algérie, dont le président est Léon Carré.
Nombre de ses œuvres ont été acquises par le
Gouvernement Général de l’Algérie pour les musées d’Alger,
Oran et Constantine.
Bibliographie
Terre d’Afrique illustrée 1923.
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