Stéphane

GSELL

 
 

Paris, 1864

Paris, 1932

 


 

Archéologue et historien, Stéphane Gsell s’est particulièrement consacré à l’étude des  vestiges antiques de l’Algérie,  où il a passé une partie de sa vie,  et effectué des travaux d’un intérêt considérable dans le domaine des recherches archéologiques.

Né à Paris le 7 février 1864  Stéphane Gsell était issu d’une famille d’artistes. Son grand père, Jacob Laurens, était lithographe. Son père, Jean Gaspard, originaire de Suisse,  était également lithographe peintre de vitraux. Ses trois frères, Henry, Laurent et Albert, étaient peintres. 

Après des études au collège Sainte-barbe et aux lycées Saint Louis et Louis le Grand, il entre à l’École Normale Supérieure en 1883.  Trois ans plus tard il est reçu premier à l’agrégation d’histoire.

Membre de l’École française de Rome de 1886 à 1890, il entreprend des fouilles archéologiques sur le site étrusque de Vulci[1]

Un arrêté ministériel de novembre 1890 le nomme chargé de cours à l’École supérieure de lettres d’Alger. C’est alors que débute sa carrière nord africaine. Il explore plusieurs régions d’Algérie et visite des sites archéologiques. Sa première découverte est le tombeau de Sainte Salsa à Tipasa. Au décès du professeur Masqueray en 1894, il remplace ce dernier à la chaire d’histoire et d’antiquité d’Afrique. C’est au cours de cette même année qu’il obtient son Doctorat ès-lettres à la Faculté de Paris. A partir de 1900, il est Inspecteur des antiquités de l’Algérie, poste qu’il conservera durant trente ans. En 1902 il est nommé Directeur du Musée des Antiquités d’Alger et d’Art musulman inauguré en 1879. Il est secondé dans cette tâche par son ami Dominique Luciani, Directeur des Affaires Indigènes. En 1923 il devient membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.

Durant son long séjour en Algérie il effectue de nombreuses inspections sur tout le territoire,  approfondissant ses recherches en archéologie africaine, de concert avec  Carcopino et Albertini, et associant à ses travaux de jeunes pensionnaires de l’École française de Rome qui complètent leur apprentissage dans les chantiers de fouilles algériens.

Il quitte Alger dans les premiers mois de 1912, appelé comme professeur au Collège de France à la chaire d’histoire de l’Afrique du Nord. Cela ne l’empêchera pas de revenir périodiquement en Algérie.

Atteint d’une affection grave fin septembre 1931, il s’éteint à Paris le 1er janvier 1932.

De nombreux travaux  ont matérialisé les recherches de Gsell dans les sites antiques. Son nom fut donné à un lycée d’Oran. A Alger, les étudiants se souviendront certainement de la salle Gsell à l’université où ils subissaient les épreuves des examens.

O. Goinard

[1]  Vulci (en étrusque Velcha) est une cité  antique qui se trouve à Montalto di Castro, province de Viterbe (Italie).

 

Parmi ses œuvres

L’œuvre capitale de Stéphane Gsell est l’Histoire ancienne de l’Afrique du Nord en 8 volumes publiés de 1913 à 1929 chez Hachette (de la préhistoire à l’an 40 de J.C.)

Il faut citer aussi :

  • Fouilles dans la nécropole de Vulci (1892).

  • Recherches archéologiques en Algérie (1893) concernant notamment la Basilique de Sainte Salsa.

  • Essai sur le règne de Domitien : thèse de Doctorat (1893)

  • Guide archéologique des environs d’Alger (1896).

  • Brochure sur les fouilles de Bénian en Oranie (1899).

  • Les monuments antiques de l’Algérie (1901) en 2 volumes.

  • Atlas archéologique de l’Algérie (1902-1911).

  • Fouilles de Gouraya (1903): métropole punique à l’ouest de Cherchell.

  • Brochure sur les industries indigènes en Algérie (1903)

  • Inscriptions latines de l’Algérie (1922) tome I. Le tome II a paru en 2006 sous le patronage de l’Académie et de la Direction du patrimoine de l’Algérie grâce aux subsides fournis par l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.

  • Promenades archéologiques aux environs d’Alger (1926).

  • Cherchell antique Iol-Caesarea édité par l’Imprimerie Officielle paru en 1952.

 

 

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