Louis Boyer-Banse |
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Toulon. 1879 Alger. 1964 |
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Boyer-Banse restera dans les mémoires comme un pionnier de la coopération agricole. Très attaché à la présence française en Afrique du Nord, il a beaucoup lutté pour faire connaître ses idées. |
Il est né le 9 janvier 1879 à Toulon, son grand-père paternel François-Boyer, capitaine de vaisseau, ayant pris sa retraite à Toulon, bien qu'il fût originaire de Cusset en Auvergne. Dès l'âge de six mois il part en Algérie avec ses parents et son grand-père maternel Ludovic Banse (famille originaire d'Avesnes dans le Nord, lui-même né à Lyon, mort à Boufarik). Son père Alfred Boyer fera une carrière de juge en Algérie: d'abord à Saint-Denis du Sig, puis président du tribunal à Orléansville, enfin au tribunal civil d'Alger. Louis Boyer-Banse fait ses études au collège Saint-Charles de Blida, puis en Faculté de droit à Alger et à Paris. Sa thèse de doctorat "La propriété indigène dans l'arrondissement d'Orléansville" paraît chez Martial Carbone! en 1902 à Orléansville, alors qu'il débute sa carrière comme avocat dans cette même ville. Dès cette époque, il s'intéresse passionnément au sort des petits propriétaires indigènes : l'irrégularité des récoltes dans cette région a été la cause de bien des famines et il étudie le rôle bienfaisant des caisses de prévoyance agricoles, et de l'aide de l'administration. Après ses débuts à Orléansville, il sera nommé au Barreau d'Alger, mais renoncera assez vite à son métier d'avocat et optera pour la magistrature. Il épouse en 1905 Marguerite Chalvin dont il a eu une fille, Marthe (Mme Gérard de Bry d'Arcy). 1914 : la guerre éclate. Il est mobilisé dans les unités territoriales, sergent aux Zouaves d'Afrique en Kabylie. Peu après la guerre, en 1919 ou 1920, il renonce à la magistrature, et répond à l'offre de son ami M. Brunel. Il entre au Gouvernement Général de l'Algérie à la Direction de l'Agriculture, où il travaille aussi en collaboration avec M. Charvin. Il finira sa carrière en 1940 comme sousdirecteur au service de l'agriculture et de la colonisation. Il s'est particulièrement occupé lors de sa carrière administrative de la création de coopératives agricoles, ainsi que de l'organisation du Crédit Agricole, comptant sur l'aide que pouvait apporter celui-ci aux moyens et petits colons, ainsi qu'à l'agriculture indigène. Lui-même aide et soutient des familles indigènes du Sahel, les conseille, leur fait obtenir des crédits ... Il a aussi dirigé plusieurs propriétés agricoles familiales dans la Mitidja, la dernière, acquise en 1939, est le "Clos l'Ave Maria", au carrefour de Baba-Ali sur la route nationale entre Birkadem et Birtouta, Il comptait parmi les musulmans de très nombreux amis. Il a également été professeur d'économie rurale à l'Institut agricole de Maison-Carrée. Dès 1945 il a exercé une activité politique en faveur de l'Algérie française, et pour le maintien du double collège. En 1954, il crée un groupement de défense des droits de la France en Afrique du Nord. l'Union Française Nord-Africaine (U.EN.A.) ainsi qu'un journal Prestige Français, suscitant un grand mouvement d'opposition au gouvernement. Ce qui entraîne son expulsion d'Algérie par le gouverneur général Lacoste en avril 1956. L'U.F.N.A. est dissoute, son journal suspendu. Quand il est autorisé à revenir à Alger en 1958, il continue à lutter de toutes ses forces et dans la mesure de ses moyens (lettres ouvertes, articles d'information dans la presse métropolitaine) pour l'Algérie française. Décédé à Alger le 19 janvier 1964, il demeure inhumé au cimetière familial du boulevard Bru à Alger.
D'après des archives familiales
Parmi ses œuvres : * Le dock coopératif à céréales de Bardeau, 1925, écrit en collaboration avec M. H. Furgier. * Le Crédit agricole et la colonisation en Algérie.
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