Henri

Fournel

 
 

Paris 1799

Blois 1876



 

Bassin minier de l'Ouenza
 

PARMI LES ŒUVRES D'HENRI FOURNEL

- Richesse minérale de l'Algérie, Imprimerie Nationale, Tome l, 1849, Tome II, 1854.

- Alger, coup d'œil historique sur la piraterie, 1854.

- Etude sur la conquête de l'Afrique par les Arabes, 1857.

- Les . Berbères, 1875-1881.

Pionnier de la prospection minière en Algérie, né à Paris le 25 janvier 1799, Marie, Jérôme, Henri Fournel était le fils d'un clerc de notaire. Il fit ses études au collège Rollin, se destinant d'abord à la peinture. Reçu en 1818, à dix-neuf ans, à l'Ecole polytechnique, il entra ensuite à l'Ecole des mines. Devenu ingénieur des Mines, il publia en 1831 un mémoire sur le chemin de fer de Gray à Verdun. En cette même année, il rédigea un «fragment de statistique minéralogique et métallurgique ». Lorsqu'il se rendit en Égypte, il fut présenté à Mehemet Ali et établit à son intention un plan de percement de l'isthme de Suez. Favorablement étudié, ce projet fut cependant rejeté sous la pression des Anglais. Dans une situation financière difficile, il revient en France pour se consacrer à la prospection minière, notamment en Vendée, puis au Montet dans l'Allier où en 1835 il découvrit des gisements de houille. En 1836, il était aux usines de Decazeville pour la fabrication des rails nécessaires à la ligne de chemin de fer de Paris à Saint-Germain, que construisait l'ingénieur Antoine Rémi Polonceau (1778-1847).

Chargé de mission, il débarquait à Alger le 13 mars 1843 avec sa famille. Il commençait alors avec une incroyable opiniâtreté ses travaux de prospection. Le climat d'insécurité qui régnait à l'époque ne facilitait pas sa tâche lorsqu'il fallait recueillir des morceaux de roche ou de fossile dans des endroits où des bandes hostiles faisaient régner la terreur.

Ingénieur en chef, c'est sous son autorité et avec le concours des ingénieurs Dubocq puis Ville que fut fondé le Service des mines de l'Algérie. Fournel avait auparavant donné les résultats de ses explorations effectuées de 1843 à 1846 dans les deux volumes de Richesse minérale de l'Algérie, son ouvrage essentiel. Des descriptions méthodiques sont consacrées à la province de Constantine jus­qu'à la limite du Sahara (Tome 1) et à la province d'Alger, de Bougie à Tipaza (Tome II). Cet ouvrage fut couronné par l'Académie des Sciences.

Par la suite, il étudia le minerai de fer de Bône, fit des sondages au Sahara et des essais de création d'oasis artificielles.

De retour en métropole, Henri Fournel fit une brillante carrière. Il publia de nom­breux rapports et des ouvrages importants. Ainsi entre 1875 et 1881, dans deux ouvrages consacrés aux Berbères, il estimait que l'on ne saurait considérer l'Afrique du Nord comme un pays arabe car la popula­tion y était en grande partie berbère et que la conversion à l'islamisme des autochtones pouvait selon lui donner lieu à confusion. La mort empêcha Henri Fournel de fournir la description des régions plus occidentales de l'Algérois et celle de l'Oranie, qui devaient faire l'objet d'un troisième volume.

Si Fournel s'est refusé à donner une carte générale qu'il jugeait prématurée, sa « Richesse minérale » n'en constitue pas moins un remarquable effort de synthèse. (Michel Duran Delga).

Henri Fournel mourut à Blois le 21 juillet 1987. Il avait posé sa candidature à l'Académie des sciences mais n'avait pas été élu.

O.G d'après Edgard Scotti

 

 

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- P. LEMOSOF : Le Livre d'or de la géogra­phie, 1902, page 95.

- Ecole POLYTECHNIQUE : Livre du centenaire, 1898, page 250.

- G. DUGA : notice sur Henri Fournel, 1877.

- FLESSARD-GACHON : Dictionnaire de biographie française, Tome XIV.

- Jacqueline BAYLE: Quand l'Algérie devenait française, Fayard, 1986.

- Michel DURAND-DELGA :

La Cartographie à large maille dans le développement des recherches géologiques en Algérie des origines à 1960, ouvrage aimablement communiqué par le professeur Robert Laffitte, ancien doyen de la faculté des sciences d'Alger.

 

 

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